Les doyen et doyenne sont de chez nous ou presque

Le doyen des hommes français, Philibert Parnasse est un guadeloupéen de 108 ans et 8 mois, depuis le décès le 31 décembre 2009 de Félix Maximilien Rostaing, un Landais qui venait de fêter ses 109 ans dans la maison de retraite de Capbreton où il résidait depuis cinq ans. D'une parfaite lucidité et doté d'une répartie facile, le nouveau doyen a été fêté lundi soir par le président du Conseil régional de la Guadeloupe, Victorin Lurel qui est venu lui rendre hommage. Paralysé depuis 2001 à la suite de la mort de sa deuxième épouse pour être, selon sa famille, demeuré trop longtemps prostré, M. Parnasse, né le 6 mai 1901, a plaisanté sur son nouveau statut en estimant que "quand viendra l'heure de (sa) mort, le Bon Dieu ne tuera plus personne".S'exprimant exclusivement en créole, M. Parnasse s'est déclaré fier d'être devenu "un international, depuis que celui qui était le doyen (des hommesfrançais) (lui) a laissé la place". "C'est moi qui lui ai dit qu'on donnait de l'argent quelque part et qu'il pouvait aller le chercher, et il n'est pas revenu", a plaisanté le nouveau doyen.

"Je l'ai envoyé demander à Saint-Pierre s'il n'était pas encore prêt pour moi, Saint-Pierre l'a appelé pour lui donner la réponse, mais il n'est pas revenu, et je suis toujours là", a poursuivi M. Parnasse. Père de deux enfants, M. Parnasse est, selon sa fille Judith, 78 ans, "un Monsieur qui a tout fait pour élever ses enfants". "Ma belle-mère avait trois enfants, et ses frères et soeurs vivaient avec nous: nous étions quinze ou seize" à sa charge. "Tout le monde mangeait, dormait et buvait", a-t-elle raconté en précisant qu'"à l'époque, il n'y avait pas de RMI, il n'y avait rien"."Il a tout fait: cultivateur, pêcheur, charpentier, et nous a élevés à laforce de son poignet", a-t-elle ajouté.Né au Baillif, une commune rurale du Sud de la Guadeloupe, M. Parnasse réside dans un petit immeuble familial, "qui, avant, était en bois" selon sa fille, dans une discrète rue de Basse-Terre, le chef-lieu de la Guadeloupe. La doyenne des Français, une religieuse retraitée de 113 ans, Eugénie Blanchard, est originaire de Saint-Barthélémy, longtemps commune insulaire de la Guadeloupe et aujourd'hui Collectivité d'outre-mer, où elle réside.

Spource AFP