Une ARACT en Guadeloupe... enfin !

Publié le 15 Octobre 2009

La Guadeloupe, retardataire par rapport à la plupart des autres régions de France, y compris d'Outre-mer, a vu la création d'une antenne locale de l'ARACT le 2 octobre dernier.
Cette Association régionale pour l'amélioration des conditions de travail est un organisme paritaire de développement dont la mission de service public est de «développer les initiatives pour l'amélioration des conditions de travail dans les régions et d'y apporter son concours» (selon l'article R 4642-23 du code du travail).
Son champ d'intervention est triple : elle participe à l'organisation du travail, à la mise en place d'une logistique de qualité et à l'établissement de bonnes relations sociales, au sein des entreprises.
En revanche, régler des conflits n'est pas de sa compétence.
A la tête de réseau qui compte 26 ARACT, il y a l'ANACT, Agence Nationale, établissement public fondé en 1973, rattaché au Ministère du travail.
Les ARACT de la Réunion, de la Martinique et de la Guyane ont été créée il y a respectivement douze, huit et six ans.
«Cela confirme que nos territoires d'Outre-mer et la manière dont y fonctionnent les institutions diffèrent (...) chez nous, les projets sont peut-être plus durs à mettre en place, car les parties sont plus dures à convaincre», rétorque Gérard Alidor.

Selon le président élu de ce nouvel outil, cela fait deux ans que des membres du Conseil économique et social (CESR) de l'archipel travaillent à cette création, «naturellement nécessaire dans le contexte actuel».
Aujourd'hui, ils en sont les éléments constitutifs.
Huit organisations patronales composent d'ors et déjà la commission paritaire : l'UDE-MEDEF, les MPI, l'UPA, la FDSEA, la CGPME, l'UMPEG, l'UCEG et la FTPE.
En revanche, seules sept organisations syndicales de salariés se sont ralliées au projet, le siège de l'UGTG étant encore vide à ce jour : la CGC, UNSA, la CGTG, FO, la CFDT, la CTU et la CFTC.

Gérard Alidor a rencontré la secrétaire d'Etat chargée de l'Outre-mer, lors de son déplacement ministériel dans le département.
Avec Marie-Luce Penchard, la question des aides financières a été abordée ; une entrevue d'importance quand on sait que l'Etat, l'ANACT et le Conseil régional sont les principaux financeurs des actions de l'ARACT, avant l'Europe et le Conseil général.

Gérard Alidor, président de l'ARACT Guadeloupe
Celui qui a été élu à l'unanimité président pour deux ans de l'Association régionale pour l'amélioration des conditions de travail en Guadeloupe entend oeuvrer pour le «mieux être au travail» et non pas distinctement au mieux être des salariés et/ou des employeurs.
Ce professeur de mathématiques est le secrétaire général de l'UNSA jusqu'au 6 novembre, jour du Congrès de ce syndicat de salariés, lors duquel un nouveau dirigeant sera élu.
Si Gérard Alidor a été choisi par les membres du Conseil Economique et social c'est, selon lui, du fait de sa capacité à rassembler les partenaires sociaux.
Dans 24 mois il sera remplacé par un représentant d'une organisation patronale.

Le bureau de l'ARACT Guadeloupe
Ils sont pour l'heure six personnes à siéger au sein du bureau de l'ARACT Guadeloupe : le président Gérard Alidor (UNSA), le vice-président Nadir DAN (UDE-MEDEF), le trésorier Tony Monfort (UPA), la trésorière adjointe Lucy Major (CFDT), le secrétaire Jean Joachim (MPI) et le secrétaire adjoint Alex Urie (CGTG).
Tous se réuniront le 16 octobre, pour préparation du Conseil d'administration le 3 novembre prochain.
Autre priorité : le recrutement d'un directeur et d'un chargé de missions.


Orange News

Rédigé par Karevé

Publié dans #Société

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article