La Palestine à l'ONU ?

Publié le 22 Septembre 2011

Sous les applaudissements de plus de 120 chefs d'État et de gouvernement, réunis dans le cadre de la 66e Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), la présidente brésilienne Dilma Rousseff a appelé à « la pleine représentation » de la Palestine au sein de l’organisme. La demande de reconnaissance d'un État palestinien est en effet le principal sujet de cette réunion de haut niveau qui se déroule à New York.

La présidente argentine Cristina Fernández a fait part de l’espoir de la reconnaissance de la Palestine en tant que 194e État membre des Nations Unies. Au sujet des Malouines, Mme Fernández a menacé de suspendre les vols vers les îles si la Grande-Bretagne ne respectait pas les résolutions de l’ONU qui l’invitent à discuter du sujet.

Porfirio Lobo, président du Honduras, était également à l’ONU pour demander plus de responsabilités internationales dans la guerre contre le crime organisé et le respect des droits des peuples autochtones. Il a à son tour réitéré la reconnaissance, par son gouvernement, de l’État palestinien.

Les présidents Felipe Calderón (Mexique) et Juan Manuel Santos (Colombie) ont quant à eux soulevé le besoin d’une reprise des pourparlers israélo-palestiniens en tant que seul moyen pour parvenir à une paix durable au Moyen-Orient. Ils ont par le fait même critiqué la démarche des autorités palestiniennes à l’ONU, tout comme le président américain Barack Obama qui a affirmé que « la paix ne peut pas être imposée aux parties […] Les Palestiniens et les Israéliens devraient négocier ». M. Obama a par ailleurs exhorté le Conseil de sécurité à sanctionner immédiatement la Syrie pour la répression des manifestations contre le régime du président syrien Bachar Al-Assad. « Ne pas agir est inexcusable », a-t-il affirmé.

Pour la première fois, une voix féminine a ouvert le débat annuel de l’ONU. « C'est la voix de la démocratie et de l'égalité », a lancé la présidente Rousseff, qui a d’ailleurs appelé à la mise sur pied d’« un nouveau type de coopération, entre pays émergents et pays développés », ce qui exigerait la réforme des institutions financières multilatérales et du Conseil de sécurité. Cette idée a d’ailleurs été réitérée par Mme Fernández et son homologue paraguayen Fernando Lugo, aussi présent à la rencontre.

Le point culminant de cet événement devra être atteint ce vendredi, lors de la demande officielle de reconnaissance de l'État palestinien par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

FKB

 

Sources:

Eduardo Graça, « Na ONU, Dilma defende Palestina e diz ser 'voz da igualdade' », Terra, 21 set 2011.

« América Latina exigió cambios ante la ONU », Infobae, 21 set 2011.

« Ante la ONU, Cristina condicionó el diálogo con Irán por el atentado a la Almia », Télam, 21 set 2011.

« Calderón pide lucha global contra el crimen organizado y el cambio climático », ADN, 21 set 2011.

 

« Obama afirma que la paz no se puede imponer entre israelíes y palestinos », EFE, 21 set 2011.

 

« Obama pide a la ONU nuevas sanciones contra Siria », EFE, 21 set 2011.

 

« Latinoamérica hace gala en la ONU de su mayor influencia internacional », EFE, 20 set 2011.

 

Rédigé par Karevé

Publié dans #Avenir

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