Ligue des Droits de l'Homme Section GUADELOUPE

Publié le 23 Mars 2009

La journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale a été proclamée le 21 mars 1966 par l'Assemblée Générale des Nations Unies, en souvenir du massacre de Shappeville, en Afrique du Sud, où en 1960 la police a ouvert le feu et tué 69 personnes qui manifestaient pacifiquement leur indignation contre l'apartheid.
Si ce régime, contraire à la dignité humaine a été aboli, grâce à la lutte héroïque de Nelson Mandela, des femmes et des hommes de l'ANC et de tous ceux qui, à travers le monde, par leur action ont porté de rudes coups à ce système discriminatoire, il faut admettre aujourd'hui que la logique de l'exclusion et de la discrimination est loin d'avoir disparue. 
Elle s'exerce encore contre des personnes au seul motif de la couleur de leur peau et de leur appartenance ethnique.
En France, qui se targue d'être « la patrie des droits de l'homme », il existe des comportements et des phénomènes racistes, qui montrent que ce pays n'est pas prêt d'assumer son passé colonial et se montre frileux dès lors qu'il est question d'engagements à combattre le racisme sur son sol.
En Guadeloupe, la tragédie de l'histoire coloniale, quoique ayant enfanté des groupes « raciaux » qui vivent sur ce territoire, ne dément pas cette triste réalité de la discrimination. Ici, cent soixante ans après l'abolition de l'esclavage, des personnes sont encore en butte à l'hostilité et au dénigrement en raison de la couleur de leur peau.
Le mouvement social du 20 janvier 2009 initié par le LKP a braqué les projecteurs  du monde sur la Guadeloupe. Il a montré un pays dont l'économie est entre les mains d'une petite oligarchie dont la puissance repose sur  la discrimination à l'encontre du reste de la
population. Cette discrimination qui se retrouve  même dans les politiques publiques de l'Etat, porte atteinte à la dignité humaine et au respect des droits humains et met gravement en jeu la cohésion sociale.

La Ligue des droits de l'Homme (sections de la Guadeloupe) ne peut tolérer la persistance de tels comportements. A l'occasion de la journée internationale contre le racisme elle :
- réaffirme son engagement à combattre le racisme et toutes les discriminations et à défendre ceux qui en seraient victimes ;
- réaffirme  également son engagement à défendre les libertés et l'égalité des droits au travail des femmes et des hommes quelles que soient leurs situations sur le sol guadeloupéen. 
 

Hubert Jabot, vice-président de la section de Pointe-à-Pitre. Pour tout contact : Le Président Fred Hermantin (0590 83 44 07 ou 0590 85 85 17) et le vice-Président Hubert Jabot (0690 56 26 15).

Rédigé par Karevé

Publié dans #Société

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