Textes : La Guadeloupe prise à la gorge - Edouard BOULOGNE

Publié le 2 Février 2009

La Guadeloupe prise à la gorge,
par Edouard Boulogne.

  
  
Sans doute y-a-t-il des problèmes en Guadeloupe, de cherté de la vie, de chômage, etc.  Mais où n'en existe-t-il pas, et autrement plus graves? Partout. En France métropolitaine, en Angleterre, et même .....dans les pays socialistes(!). Ne parlons pas de la première République noire, la pauvre Haïti!!!  On pourrait croire la Guadeloupe privilégiée d'appartenir à un grand ensemble français et européen, à ce que l'on appelle un Etat de droit, un pays riche (même dans la crise économique mondiale actuelle), un pays où les chômeurs ont des droits, et un minimum de ressources garanties.  Les Guadeloupéens le savent. Ils savent aussi qu'ils ont le droit de se plaindre, de s'organiser en syndicats pour faire valoir leurs desiderata, améliorer leur situation, dans les limites posées par la réalité économique et sociale. Tous les peuples n'ont pas cette chance.

  

Mais il y en Guadeloupe une minorité qui, au mépris de l'évidence, refuse cet état de fait privilégié.

  

Elle nie la réalité. La Guadeloupe est française depuis bientôt quatre siècles. L'esclavage , cette ancienne plaie, a été aboli depuis plus de 160 ans. Le peuple, et la partie noire du peuple, a passionnément voulu l'assimilation totale à la métropole (c'est une constante de son histoire, surtout à partir de 1848), et l'a obtenu en 1946, il y a plus de 63 ans, avec la départementalisation. Cette départementalisation qui nous a procuré l'enviable situation - pour tant d'autres dans le monde - que j'évoquais plus haut.

  

La minorité dont je parlais (trois à quatre mille personnes tout au plus) nie tout cela. Elle le refuse, au nom et d'une ambition qu 'elle cache, et tente de dissimuler sous des revendications en apparence sociales, et d'un ressentiment qu'elle tente furieusement de développer pour l'utiliser au profit d'une ambition, dévorante, la leur, celle d'une minorité de petits bourgeois plus ou moins intellectualisés, et de vrais macoutes, affamés de domination.

  
 
  Tous les pays qui ont une histoire, savent que la vie en société est difficile, que l'histoire des peuples comme l'histoire universelle est parsemée d'injustices et de crimes. Les guerres civiles, les formes les plus variées d'exploitation s'y sont succédées. Et pourtant il faut vivre ensemble. Les sages, les grands politiques , de siècles en siècles, se sont attachés à recoudre ce qui avait été déchiré. Le malheur rend plus fort quand il est assumé, dépassé.  
  

Aux USA, pays qui connut l'esclavage des noirs sous la férule des blancs, les espoirs mis en B.Obama, sont suscités, j'espère avec raison, par la hauteur de vue, qu'on lui prête, par sa capacité supposée à composer, à réconcilier. Il est l'élu des américains, des blancs comme des noirs, des métis (comme lui) des latinos, de toutes les catégories ethniques.

  
  En Guadeloupe, nous n'avons pas présentement d'Obama, de personnalités combinant en elles, à la fois, la bonne volonté et la capacité.

  
  Nous le voyons bien depuis trois jours (plus particulièrement) où la minorité activiste a pris la Guadeloupe à la gorge, la paralyse, l'étouffe, la terrorise, sous le fallacieux prétexte d'une « libération politique », d'une libération sociale, la fameuse lutte contre la « pwofitasyon » c'est à dire l'exploitation.

  
  Pour arriver à leurs fins, ces gens ne reculent pas devant les moyens les plus brutaux, et l'intimidation éhontée. C'est la première conclusion que l'on peut tirer d'une observation même rapide de leur comportement. Refus de la liberté de circuler librement pour les citoyens; routes et ponts barrés, entravés de poubelles renversées, d'immondices éparpillées, de voitures brûlées, de clous, etc.  Magasins, commerces divers, entreprises et écoles fermés manu militari. On m'a même parlé ce matin d'une tentative d'incendie d'une pharmacie, à Sainte Rose, dont le patron ne semblait pas vouloir se laisser intimider,  A titre d'exemple, voici la circulaire qu'a dû envoyer aux membres de la communauté scolaire de Massabielle à Pointe-à-Pitre, sa directrice Chantal AUGUSTE:

   
  « Aux membres de la Communauté,  Ce jour, 21 janvier, vers 11heures, des représentants des syndicats publics et privés soutenus par un groupe important de manifestants, se sont introduits dans l' enceinte de l'Etablissement.  Le Chef d'Etablissement les a reçus en présence de tous les membres présents de la Communauté . Après avoir exposé les motifs de leur mouvement, ils ont demandé au Chef d' Etablissement de fermer l'établissement en précisant que si la direction refusait d' obtempérer, ils prendraient les mesures nécessaires pour nous y contraindre .  Suite à leur venue, la majorité du personnel d'encadrement de l'OGEC s'est déclarée gréviste.  Ainsi, ne pouvant assurer l'accueil et la sécurité des élèves, l'établissement sera fermé jusqu'à nouvel ordre.  Cordialement,

 Madame Chantal AUGUSTE ».

 
 Quand nos séparatistes (macoutes) prétendent que la grève s'étend, que le nombre des solidaires s'accroît, il faut bien savoir qu'il ne s'agit pas d'une augmentation du nombre de gens solidaires d'une grève insensée, aux yeux du plus grand nombre, mais de l'incapacité de ces gens de rester sur leur lieux de travail où ils se sont rendus pourtant.


 Chacun, comme l'auteur de ces lignes, pense que les problèmes : y a-t-il trop de stations service d'essence en Guadeloupe? La cherté de la vie; le développement du logement social, etc, - dans un pays de droit comme la Guadeloupe peuvent être réglés dans le cadre du droit, et des négociations entre syndicats responsables, et gens civilisés.


 Mais nos grévistes ne sont pas des syndicalistes, ce sont des politiciens extrémistes, jusqu'auboutistes, maximalistes qui savent bien que leurs revendications ne peuvent être satisfaites, mais qui les formulent pour « foutre le bordel » et créer, si possible l'irréparable, c'est-à-dire, une bavure policière, qui entraînerait mort d'homme et tout le tintouin, international, qui s'ensuivrait, grâce à leurs relais d'extrême gauche en métropole et ailleurs. Cela c'est leur rêve, ce qui les mettrait en posture de victimes, sur le plan international, à l'heure où la « repentance » est devenue l'exigence absolue dès qu'il s'agit de stigmatiser un pays d'occident.


 Inanité de leur programme, dont l'avant dernière proposition, sur 120 environ, « exige la résolution immédiate de tous les conflits en cours ».


 Programme qui « exige » tout et le contraire de tout.


  Cela va de la première « exigence » sur les salaires : « Un relèvement immédiat et conséquent d' au moins 200 euros des bas salaires, des retraites et des minima sociaux afin de relancer le pouvoir d'achat, de soutenir la consommation des produits guadeloupéens et plus généralement la demande ».


  Deuxième exigence « le relèvement immédiat du SMIC, des salaires du secteur privé, des traitements de la fonction publique, du minimum vieillesse et des minima sociaux ». (Rappelons que le salaire de la fonction publique en Guadeloupe est déjà de 40% supérieur à celui de la fonction publique en métropole. Pourquoi ces messieurs les macoutistes, fonctionnaires pour un grand nombre, ne proposent-ils pas dans un grand et généreux mouvement comparable à l'abolition des privilèges le 4 août 1789, d'abandonner leurs 40% au profit des moins favorisés? Pawol pou ri, ou!).

 

 Autre « exigence » portant sur l'emploi : « Priorité d'embauche pour les Guadeloupéens. Embauche obligatoire de Guadeloupéens dans toutes les entreprises qui bénéficient d'aide publique » (imaginons qu'une telle mesure, inacceptable en France, soit envisagée dans l'hexagone. L'on crierait au racisme! Et l'on aurait raison. Nos macoutes sont racistes. Tout le monde le sait, et ils l'affichent avec cynisme et impudence, mais impunément. C'est là « un détail » sur lequel j'aurai à revenir.  Et si l'on forçait à rentrer dans leur île d'origine, tous les Guadeloupéens travaillant sur le territoire européen de la France, et qui en général s'y trouvent fort bien, avec nos défauts d'antillais, et nos qualités, c'est, au bas mot, 200000 milles personnes, au bas mot, qu'il nous faudrait réintégrer? Faut-il commenter davantage ?


 Autre exigence, « la création d'un Institut culturel « papa yaya », à Capesterre Belle-Eau. (Sic) « Papa Yaya » en fait Gérard Lauriette, ancien maire de cette commune avait la cervelle plutôt fêlée, c'était l'homme qui se vantait de pouvoir caresser une femme à 2 kimomètres de distance, et se qualifiait « d'aigle planant dans les hauteurs »(Sic). Mais il était séparatiste. Il est donc l'idole de nos macoutes.


 Autre exigence, la dernière, sinon dans l'ordre des dignités, du moins des 119 précédentes, celle-ci que je transcris dans sa simplicité biblique : "Arrêt de toute violence faite aux femmes". Comme aurait dit le général de Gaulle, "vaste programme!". Honnêtes Iagos! Sacrés macoutes!


 Ces gens demandent des moyens, et des pouvoirs discrétionnaires en matière d'éducation et de confection des programmes (imaginez-en le contenu!), pour améliorer les résultats scolaires. Mais voici une semaine de plus de perdue pour nos jeunes, qui sera suivie, toute une autre semaine, par l'autre carnaval, le « vrai ».
 
 En attendant l'économie de la Guadeloupe va à vau-l'eau. Les touristes désertent, et les compagnies maritimes détournent leurs bateaux vers d'autres îles, plus accueillantes.


 A cette heure, je ne sais quand ce charivari se terminera. Il faudra bien qu'il s'achève. Et je crois qu'avec raison, il faudra permettre à ces immatures (voir comme image révélatrice à cet égard l'affiche apposée devant un édifice public fermé d'office par nos romantiques « Prise de la Bastille!!! et bien d'autres, mais je ne veux pas être trop long), de ne pas trop perdre la face.


 Mais on ne doit rien céder d'essentiel sauf à perdre, cette fois.....la Guadeloupe!!


  Un travail de longue haleine doit être mené ici de main ferme par des Guadeloupéens (peut-être suis-je un rêveur,) courageux, qui auraient pris conscience du danger. Avec l'aide de l'administration et de l'Etat.


 Par exemple, il importe de faire en sorte que les entreprises médiatiques (et notamment RFO) cessent d'être, en permanence, des entreprises de désinformation et de manipulation des citoyens par des agents subversifs, amis de nos macoutes, quand ils n'en sont pas eux-mêmes.


 Je tiens à la disposition de qui me le demandera, et par exemple du nouveau préfet, dont l'arrivée est, entre parenthèse, bien douloureuse, de nombreuses preuves de ce que j'écris.


 Et il n'y a pas que le monde audio visuel a être gangrené, ou menacé. J'ai déjà eu l'occasion de signaler à l'ancien recteur (qui s'est défilé) un cas exemplaire, mais il y en a beaucoup d'autres de manipulations d'esprits juvéniles par des fonctionnaires de l'éducation nationale dans l'exercice de leurs fonctions.


 Je tiens d'un ancien membre de la rédaction de France Antilles, que ce quotidien ne peut publier, ordinairement, ce qu'il devrait faire connaître. Car il ne faut pas mécontenter certains membres du personnel d'imprimerie affiliés à.. qui vous savez! Une panne pourrait survenir et empêcher la parution du quotidien du matin avant une heure avancée de l'après midi.


 Ces jours-ci, c'est pire. Dans une Guadeloupe qui ne voit pas d'un bon oeil cette prise en otage qu'elle subit, on ne lit pratiquement dans France Antilles que des témoignages « solidaires » des « révolutionnaires ». Etrange!


 Mais lisons le billet qu'à réussi à faire passer l'équipe rédactionnelle tout en bas de la page deux de l'édition de ce 23 janvier. Le titre , très ironique, repris de l'arsenal macoutiste, et le retournant contre lui, pourrait bien être de... quelqu'un que j'aime bien (quoique...).



 Mais lisons :


  « Yo pé ké fé sa yo vlé » (ils ne feront pas n'importe quoi),
 


 Comment traite-t-on cette info? Epineuse question pour la rédaction de France Antilles après l'opération commando du collectif Liyannaj kont pwofitasyon, qui a vidé l'entreprise de ses employés hier après midi.


 Un commando, le mot est fort et renvoie à la littérature guerrière. Mais comment appeler autrement une quinzaine de personnes qui pénètrent dans les locaux du journal pour prier, le mot est faible, le personnel de quitter son poste de travail. Avec un message clairement menaçant : « Nous sommes l'avant garde, une ligne préventive avant que ne déferlent des « gens moins conciliants » .


 Ces diplomates de LKP ont toutefois permis aux journalistes de rester pour finir leur travail d'information. Mais justement, quelle info? Peut-on discourir de la méthode sans craindre les foudres de nos envahisseurs d'hier? Aurons-nous le droit ce matin de continuer à faire notre travail? Car à défaut de les qualifier, comment expliquer ces agissements qui se sont reproduits un peu partout dans des entreprises ciblées de Guadeloupe?


 Une chose est sûre. A nos yeux, ces méthodes ne peuvent que discréditer ce mouvement qui se veut populaire et ne sont pas dignes de responsables qui se positionnent à travers leurs 120 points de revendications comme une troisième voie pour la Guadeloupe. Quel peyi veulent-ils construire? Yo pé ké fé sa yo vlé an péyi an nou!! ". ( Ils ne feront pas ce qu'ils veulent dans notre pays).

 Pour empêcher les Guadeloupéens de tomber sous la coupe de ces maîtres cruels, il faudra sans doute braver les oukases du politiquement correct.


 Ce n'est pas quand un nazisme est installé qu'il faut le combattre, mais avant, dans le cadre de la loi, avec constance, rigueur et fermeté.
 
 Après, il est trop tard.


 

Edouard Boulogne.

Rédigé par Karévé

Publié dans #Polémique

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